L’extension de maison est la solution parfaite pour gagner en surface habitable sans déménager.
Qui plus est, elle ajoute de la valeur à votre bien en cas de revente.
Mais entre les différents types de construction, les démarches administratives et le choix des artisans, la tâche peut s’avérer complexe.
Comment procéder pour ne rien oublier et faire les bons choix ? Suivez le guide !
Les solutions d’agrandissement existantes
Se lancer dans les travaux d’agrandissement d’une maison nécessite d’abord de choisir le matériau.
Souhaitez-vous une extension de maison en bois, en parpaing ou en acier ?
À vous de le définir, en concertation avec les artisans chargés du chantier.
Vous devez également choisir le type d’extension le mieux adapté à votre terrain et votre maison.
L’extension latérale
L’extension de maison latérale nécessite un terrain suffisamment vaste. Vous pouvez ainsi construire une pièce en dur ou une véranda.
La surélévation
L’agrandissement de maison par surélévation consiste à ajouter un ou plusieurs étages à votre habitation. Ce type d’extension est idéal pour les petits terrains.
Un bémol toutefois : les travaux sont coûteux et en cas d’extension d’une maison ancienne, il faut s’assurer que les fondations supportent le poids de cette surélévation.
L’aménagement des combles
Pour être aménageables, les combles doivent respecter certains critères :
- la hauteur minimale sous plafond doit être de 1,80 m ;
- la pente de la toiture doit être supérieure à 30 degrés ;
- le plancher doit pouvoir supporter les charges d’un espace aménagé.
L’aménagement des combles ne nécessitant pas de gros œuvre, c’est la solution la plus simple et la plus économique pour l’agrandissement d’une maison.
L’agrandissement de maison par excavation
Il s’agit de décaisser, c’est-à-dire de creuser dans les fondations d’une maison existante pour y créer un espace habitable en sous-sol.
Ce type d’extension de maison est plus rare et nécessite de bien penser l’accès à la lumière, en remplaçant par exemple le plancher de l’étage supérieur par un plancher de verre.
Extension de maison : quelles démarches effectuer ?
Se rendre au service urbanisme de la mairie
Vous devez vous rendre au service urbanisme de votre mairie pour prendre connaissance de toutes les règles possibles imposées par la loi en matière d’agrandissement de maison.
Si votre commune est dotée d’un PLU, ou plan local d’urbanisme, un règlement est imposé concernant la nature, le volume et l’implantation de toute construction.
Hauteur de l’extension de maison, distance minimum avec les voisins, matériaux utilisés : tout cela est soumis à des critères stricts.
Bonne nouvelle : depuis la loi ALUR de 2014, une restriction importante a été levée : le COS (coefficient d’occupation des sols), qui fixait une surface constructible maximale en fonction de la superficie du terrain, n’existe plus.
Plus besoin de vous en inquiéter lorsque vous planifiez une extension de maison.
Les communes dotées d’un POS, ou plan d’occupation des sols, ont été exclues du dispositif pendant un temps, mais les POS sont considérés comme caducs depuis mars 2017.
Déposer un permis de construire ou une déclaration préalable de travaux ?
Le permis de construire est exigé pour les constructions neuves de grande importance et les modifications importantes de constructions existantes. Pour les chantiers plus modestes, une déclaration préalable de travaux suffit.
Ainsi, dans le cas d’une extension de maison, il vous faut déposer un permis de construire si :
- Vous créez une surface de plancher ou une emprise au sol de plus de 40 m². Si votre commune n’est pas dotée d’un PLU ou si ces travaux portent l’ensemble de la construction à une superficie supérieure à 150 m², le seuil de 40 m² est abaissé à 20 m².
- Vous modifiez le volume de l’habitation existante et percez ou agrandissez une ouverture sur un mur extérieur.
- Votre habitation opère un changement de destination (c’est le cas si à la suite de cette extension, vous transformez votre maison en hôtel, bureau, commerce ou entrepôt par exemple) et subit une modification de la structure porteuse ou de la façade.
Dans les deux cas, permis de construire ou déclaration préalable de travaux, vous devrez joindre à votre formulaire le plan de l’extension de la maison.
Quelle que soit la surface de construction, notez qu’une déclaration préalable de travaux reste obligatoire dans certains cas.
Ainsi, si l’aspect extérieur de la maison est modifié, ce qui est presque toujours le cas lors d’une extension, vous devez déposer une déclaration.
Et si vous habitez en secteur sauvegardé ou protégé, votre projet est soumis à l’aval de l’architecte des Bâtiments de France.
Trouver les bons artisans
Artisan menuisier, plombier, maçon, électricien : nombreux sont les corps de métiers à intervenir sur un chantier d’agrandissement de maison.
Voici quelques éléments pour bien les choisir :
- Demandez des références, des photos de chantiers réalisés et n’hésitez pas à contacter d’anciens clients.
- Vérifiez que l’artisan est bien immatriculé au répertoire des métiers.
- Un artisan sérieux doit pouvoir vous fournir certaines assurances obligatoires comme la responsabilité civile professionnelle, la garantie décennale en cas de travaux de gros œuvre ou la garantie de parfait achèvement.
N’hésitez pas à demander plusieurs devis à différents artisans pour vous faire une idée des prix moyens.
Bon à savoir : le recours à un architecte est obligatoire si les travaux portent la surface totale d’habitation à 150 m² ou plus.
Agrandissement de maison : les erreurs à éviter
Avant de vous lancer, pour éviter toute mauvaise surprise ou grave déconvenue, pensez à :
- Bien effectuer toutes les démarches légales mentionnées plus haut, sans oublier de déposer dans votre mairie la déclaration d’achèvement de travaux.
- Faire étudier le terrain en cas de nouvelle surface au sol.
- Revoir le plan de votre maison dans son ensemble : la nouvelle construction doit être en harmonie avec le style de l’habitation existante, qu’il s’agisse d’une extension de maison ancienne ou récente. Cela peut impliquer quelques aménagements.
- Choisir avec soin l’exposition et l’orientation de votre extension.
- Bien évaluer les matériaux utilisés et leur pouvoir isolant. Dans certains cas, la RT 2012, ou réglementation thermique, appliquée à tous les bâtiments résidentiels neufs depuis le 1er janvier 2013, doit être respectée.
- Prévoir toutes les ouvertures à créer ou à modifier pour conserver une belle luminosité.
- Estimer au plus juste la durée des travaux, qui dépend bien sûr de la taille et de la complexité de l’agrandissement.
- Avertir votre voisinage et le rassurer si besoin.
- Budgétiser votre projet le plus précisément possible, sans oublier qu’un agrandissement de la surface habitable va de pair avec une augmentation de l’impôt foncier.
Par ailleurs, n'oubliez pas de vous projeter dans la future utilisation de votre nouvelle pièce de vie.
Ainsi, pensez déjà à l'aménagement et à la décoration de cet espace habitable pour faire intervenir votre conseiller décorateur dès la fin de la construction.
Une bonne idée, notamment si vous souhaitez ajouter des stores dans votre véranda.
Komilfo, spécialiste de la pose et de la réparation de stores et pergolas, de fermetures et de menuiseries depuis 2002.